Après cette semaine à en prendre plein les yeux, nous voilà de retour à Lima pour quelques heures seulement, le temps d’attraper un nouveau bus vers Paracas, petit village côtier au sud de Lima, célèbre pour ses îles Ballestas aussi surnommées :

« les Galapagos du pauvre ».


Dès le lendemain matin, nous embarquons sur un bateau en direction des îles pour aller y observer 7 millions d’oiseaux marins, de très nombreuses otaries et quelques manchots qui ont pris possession de ces îles au large de la côte.


Nous sommes impressionnés d’avoir pu en voir autant dans leur milieu naturel et d'avoir pu les approcher de si près, mais beaucoup moins par ce que ce tourisme massif risque de provoquer, à terme, sur leurs îles d’accueil. Chaque jour des dizaines de bateaux à moteur s’approchent tout près pour qu’une marée humaine en gilet orange puisse les photographier, le tout en déversant quantité d’essence autour de la roche. 


Dans le même ton, notre étape suivante, Huacachina, oasis artificielle en plein cœur d’un désert de sable, ne manquera pas de nous faire nous confronter aux effets dévastateurs du tourisme sur le paysage et ses ressources. Chaque jour, des centaines voire des milliers de touristes, répartis équitablement entre étrangers et locaux, viennent y passer quelques heures, balayant le désert en une ribambelle impressionnante de buggys (sortes de 4x4 des sables) sur-polluants. Le tout pour seulement quelques minutes de sensations et une descente de dune en surf des sables, avant de délaisser les lieux et de poursuivre leur route ailleurs.


Le soir même, grandement écoeurés par le lieu, nous nous éloignons un peu de la côte pour rejoindre la ville de Nazca, célèbre pour ces fameuses lignes visibles depuis le ciel.


Nous y découvrons du même coup la civilisation éponyme et ses prouesses techniques, notamment ses aqueducs, tourbillons souterrains toujours fonctionnels aujourd’hui et permettant d’alimenter la région en eau (tellement désertique qu’il n’y pleut qu’un jour par an).


Une visite au planétarium de la ville nous permet également de comprendre un peu plus la signification (ou, du moins, leurs interprétations) de ces célèbres lignes et dessins tracés dans le sol du désert sur des kilomètres autour de la ville.



Le plus grand enseignement à leur propos restant malgré tout le fait que même avec de grands scientifiques ayant consacré leur vie à les étudier, nous sommes encore incapables de les expliquer !

Elles pourraient être des invocations divines pour faire venir l’eau, des représentations de constellations selon les Nazca, des lieux de cérémonies, ou même tout ça à la fois. Une chose est sûre : le travail de réalisation (étalé sur un millénaire) est considérable et les figures que nous pouvons observer de nos yeux (un arbre, des mains, et un lézard malheureusement coupé en deux par la route panaméricaine et des mains) nous fascinent.


Ces 3 étapes avalées en seulement quelques jours, et au ressenti un peu mitigé, sont le prélude à notre prochaine étape que nous attendons avec une excitation non dissimulée : Cuzco et la vallée sacrée des Incas !