Après ces derniers jours bien remplis, l’idée de nous poser dans un vrai appartement nous faisait de l’oeil ; et ce ne serait pas réaliste de parler de notre séjour à La Paz sans mentionner le petit bijou qui nous a hébergé pendant quasiment une semaine à 3 puis à 2, quand Georges nous a quitté pour retrouver ses pénates en Argentine. Niché au dernier étage d’un petit immeuble de Sopocachi (quartier bobo de La Paz), la vue sur la ville et les montagnes environnantes à travers nos baies vitrées gigantesques est imprenable. Ajoutez à cela de l’eau chaude, pas mal de couvertures (eh oui, nous sommes à plus de 4000m d’altitude, La Paz étant la capitale la plus haute du monde), du wifi et une cuisine équipée d’un blender et notre bonheur est total. 


Toutes les conditions sont donc réunies pour passer un très bon moment à La Paz et les occupations sont variées et nombreuses : plusieurs trajets en téléphériques nous permettent d’observer toute la ville (de là-haut, on peut apercevoir d’ailleurs des scènes assez surprenantes, du linge qui sèche sur les toits en tôle, des habitations en bordure de falaise à 2 doigts de l’écroulement, des cimetières à l’organisation très différente de la nôtre, comme nous le verrons à Sucre), mais aussi des minis-musées, des visites de quartiers d’artisanat local et des magasins de faux maillots de foot du monde entier, ou encore le célèbre marché des Brujas (sorcières) où l'on peut trouver tout type d’ingrédients pour potions magiques, ainsi que des fœtus de lamas qui, ici, sont des porte-bonheur, mais ne manquent pas de nous dégoûter un peu. Nous varions aussi les plaisirs avec notre premier match de foot sur le sol sud-américain : Bolivar (La Paz) contre San José (Oruro) qui se solde par une solide victoire du second et probablement quelques nez et autant de fiertés brisées au sein du public. 


Notre dernière journée à La Paz, car oui, il faut bien continuer le voyage, même si nous serions bien restés 2 ou 3 ans de plus (j’ai débranché cette satanée oreillette), est consacrée à la visite du sommet Chalcataya (5400m d’altitude, record battu nous concernant), ancienne station de ski aujourd’hui inutilisée (il paraît que c’est ce qui arrive quand le réchauffement climatique fait fondre toute la neige sur les sommets), et de la vallée de la Lune, dont le nom tient en partie au fait que Neil Armstrong serait venu y faire un golf, quelques années avant de fouler l’astre lunaire.