2 nouveaux tampons sur nos passeports plus tard, nous voilà passés du côté bolivien du Lac Titicaca, plus haut lac navigable du monde avec ses 3600 mètres d'altitude, pour en découvrir l’une de ses îles : la belle Isla del Sol.


Après 2 heures de bateau qui auraient pu n’être que 15 minutes si le capitaine avait su allumer notre moteur principal, nous voilà au pied de l’île du soleil.


Oui « au pied », car l’île a la particularité d’être une petite montagne qu’il faut gravir pour parcourir. Son point le plus haut atteint même les 4400 mètres d’altitude !


L’auberge qui nous accueillera pour les deux prochaines nuits nous offre une vue magnifique sur le lac, les îles et les montagnes environnantes.


Plusieurs légendes racontent la formation de ce lac, mais notre préférée est celle-ci :


 « La légende du lac raconte qu'il y avait une vallée fertile où les hommes vivaient heureux. La vallée était protégée par les "Apus" (dieux de la montagne). Les Apus avaient juste une interdiction : ne pas aller au sommet de la montagne, là où brûlait le feu sacré et où se trouvait le diable.


Le seul but du diable était de diviser les hommes afin qu'ils se retrouvent dans la pauvreté et la misère. Il les mit alors au défi et leur demanda d'aller chercher le feu sacré pour prouver leur courage. Mais les hommes se firent prendre par les Apus qui, furieux, décidèrent d'envoyer des milliers de pumas pour les punir.


"Inti", le dieu du soleil, fût tellement triste, qu'il pleura pendant 40 jours et 40 nuits sans s'arrêter et inonda alors la vallée. Seulement un homme et une femme survécurent et trouvèrent refuge dans une barque.


Quand le soleil se mit à briller de nouveau, les deux survivants ont découvert qu'ils étaient au milieu d'un lac très grand où flottaient les cadavres des pumas transformés en pierre.


C'est pourquoi ils donnèrent le nom de "lac des pumas de pierre" ; Titi signifiant "puma" et Kjanka signifiant "pierre" en langue native. »


Nous sommes avertis dès notre arrivée que nous ne pourrons parcourir que le sud de l’île, car le centre et le nord sont fermés au public pour des raisons assez floues, mais nous imaginons que cela est lié au refus de laisser le tourisme dénaturer les paysages (ou du moins pas sans contrepartie pécuniaire intéressante pour les locaux).


Notre découverte de l’île commence donc tranquillement (il faut dire que ça fatigue !), nous croisons les habitants (tous en habits traditionnels, mais ça a l'air d'être chose courante en Bolivie) et leurs troupeaux de mules et moutons. L’île se vide dès le dernier bateau reparti vers Copacabana et nous sommes ravis de profiter de ce calme pour assister à notre premier coucher de soleil (magnifique) avant notre première nuit sur l’île (fraîche).


Le lendemain est l’occasion d’explorer les différents points de vue sur la partie de l’île que nous sommes autorisés à visiter. 


Les panoramas sont impressionnants de calme et de sérénité, à tel point que certains s’adonnent à des sortes de transes « chamaniques » au sommet de la montagne, lieu silencieux et apaisant s’il en est.







De notre côté, nous nous livrons à nos rituels à nous en nous lançant dans la partie de yams au contexte le plus original que nous ayons expérimenté jusqu’à présent (et croyons nous, il y a beaucoup eu de très variés depuis ces 2 mois de voyage !) : sur le toit d’un bâtiment abandonné, au point le plus haut de l’île. 

Pour l’anecdote, la légende voudrait qu’un autocollant de l’équipe de foot de Nice ait été trouvé par Georges dans le bâtiment susmentionné, mais comme toutes les légendes, elle est à prendre avec des pincettes. 


Deuxième coucher de soleil tout aussi magnifique que le premier, nous passons notre deuxième et dernière nuit sur l’île avant de retrouver le continent le lendemain matin et de filer vers d’autres aventures citadines : la suite, dans le prochain épisode.