Une bonne grosse douche ✔

Une lessive plus que primordiale ✔

Une après-midi chill et baignade dans la piscine de l'hostel ✔

Une nuit sur un vrai matelas, avec un ventilo ✔

Un tour à la plage pour devenir rouge en 4 minutes ✔


C'est bon, le nécessaire est fait après 5 jours de trek sous un soleil de plomb ! Il est l'heure de quitter Santa Marta et sa jungle environnante pour nous diriger vers notre prochaine étape dans notre tour de Colombie : la célèbre Cartagena de Indias !


A peine arrivés, nous nous lançons à la découverte du "centro historico", fièrement protégé par des remparts fortifiés qui se dressent face à l'océan, et témoignent encore de la convoitise farouche provoquée par les richesses qu'ils renferment.


Et il nous faut peu de temps pour les découvrir. Un dédale de petites rues aux maisons coloniales peintes de mille couleurs differentes et aux balcons chargés de fleurs, qui se rejoignent sur de charmantes places piétonnes, surplombées par des églises majestueuses. Tout est définitivement "trop mignon" ici.


Une envie presque irrépressible de tout prendre en photo nous gagne. Heureusement, la chaleur étouffante des 40 degrés ressentis nous force à économiser chaque geste, et nous incite à profiter pleinement des jolies terrasses ombragées. Même les vendeurs de rues, si nombreux dans cet empire du tourisme colombien, n'ont pas la force de nous suivre plus de quelques mètres quand nous passons devant eux...


Une petite visite au musée de la ville, nous permet d'en apprendre un peu plus sur son histoire (et de profiter de la clim, ne nous le cachons pas). Un bon test aussi pour notre espagnol, toujours timide et limité quand on le parle, mais qui déploie bien mieux son potentiel quand on le lit.


Longtemps considérée de par son emplacement stratégique comme l'une des portes principales de l'Amérique du Sud, Cartagena a alterné des périodes fastes qui en faisaient l'une des villes les plus riches du continent, plateforme d'échanges de tout type (humains, ressources, militaires, ...), et des périodes de guerre, d'invasion et d'indépendance longues et meurtrières, qui ont plusieurs fois détruit une grande partie de son patrimoine.


Elle reste aujourd'hui un symbole d'indépendance, de force et de fierté pour les Colombiens qui y viennent en masse chaque week-end, visiter son centre très riche, et donc très cher, un peu en décalage avec le reste du pays.


Le reste de la ville est dichotomiquement (oui oui, on invente des mots pour l'occasion) partagé entre la péninsule Sud, ultra-moderne et ultra-riche, avec sa skyline faite de grands buildings surplombant la mer, et les quartiers populaires du Nord et de l'Est où la misère y est frappante.


Collé au centre historique, le quartier de Getsemani, sorte de Williamsburg de cette New-York sud-américaine, est un quartier populaire en plein essor, où le street art est partout, et où les restaurants healthy / vegans fleurissent malgré la culture culinaire du pays très orientée autour de la viande et du poisson, qui se mangent quotidiennement dans des menus del dia similaires aux 6 coins du pays (si si, on a compté).


On profite de tout ce décor charmant pendant quelques jours, avant de nous décider à prendre un bateau en direction des îles Rosario et San Bernardo, situés à quelques kilomètres de Cartagena, et où un petit coin de paradis aux eaux turquoises nous attend pour le "premier" cadeau d'anniversaire de Clara :)