Nous quittons donc Georges bon gré, mal gré (que voulez-vous le voyage nous appelle) pour arriver sur la fin : Iguazu et ses chutes, dont la réputation n’est plus à faire. 


En arrivant à Puerto de Iguazu, notre dernière étape argentine, nous gagnons encore quelques degrés Celsius mais aussi d’humidité. À nous la véritable ambiance tropicale pour les quelques prochains jours !


Arrivés tardivement sur place, nous planifions rapidement notre journée du lendemain (l’improvisation commence à nous connaître) direction les chutes, côté argentin. 


On nous avait prévenus, nous allions être impressionnés, le lieu étant une merveille naturelle inscrite au patrimoine mondial par l'UNESCO en 1984. En effet, à peine arrivés sur le site, nous entrons dans le vif du sujet avec la Garganta del diablo (la gorge du diable), point où se retrouvent les principales chutes dans un vacarme difficilement imaginable (imaginez être entourés de trains lancés à pleine vitesse en continu) et une brume vaporisant tous les visiteurs d’un léger embrun plutôt agréable dans la chaleur moite ambiante. 


Nous en prenons plein la vue, les oreilles, les lunettes de soleil, et restons bouche bée par la puissance dégagée de ce spectacle de la nature. 


On nous avait prévenus, nous allions être soufflés, c’est confirmé dès nos premiers instants sur place. En revanche, on ne nous avait pas avertis de la beauté qui s’offrirait à nous à mesure que nous découvririons le parc. Au détour de chaque recoin du sentier, nous apercevons un tableau toujours plus impressionnant de végétation, de soleil, d’embruns et d’arcs-en-ciels, le tout entourant les chutes plus majestueuses les unes que les autres. Un vrai morceau de paradis que nous nous sentons extrêmement chanceux de parcourir.


Notre découverte de cette merveille, s'accompagne également de la présence facétieuse de nombreux koatis, espèces d'oppossums voleurs et agressifs (mais personne n’est parfait, qui est-on pour juger ? Par contre, pas touche à nos sandwichs, grands fous !), de petits singes capucins, d’un alligator, d’oiseaux à l’air intrigué et en questionnement perpétuel ainsi que, clou du spectacle, de 4 timides toucans, ayant fait leur apparition à la cime des arbres, dès que la foule a commencé à déserter le site. 


C’est des étoiles plein les yeux, que nous rentrons nous coucher ce soir-là, ravis d’avoir pu contempler ce spectacle, qu’on nous avait pourtant déjà bien décrit, mais qui a largement dépassé toutes nos espérances.


La particularité de ces chutes réside également dans leur emplacement, à la frontière exacte entre l’Argentine et le Brésil, offrant un panorama différent depuis les deux pays. Au programme, donc, de notre deuxième journée sur place : la découverte du point de vue côté brésilien et la fin de notre séjour argentin.


On nous avait là-aussi prévenus, ce côté est censé être moins impressionnant que son voisin avec moins de point de vue sur les chutes et donc moins à voir. 


Il est vrai que les deux points de vue sont bien différents, le côté brésilien présentant l’intérêt de montrer un panorama plus en hauteur et plus éloigné que son voisin argentin, ce qui donne à voir l'immensité et la majestuosité de ce chef d’œuvre de la nature.









C’est paradoxalement de ce côté que nous pouvons approcher de très près l’une de ces chutes et nous imaginer recevoir ce débit de 1200 mètres cubes d’eau / secondes sur le coin du nez. A priori, ça ne se passerait pas très bien pour le-dit nez et, 50% des nôtres étant déjà suffisamment endommagés, nous nous contentons d’observer, pensifs, les fameux oiseaux « acrobates » aller et venir derrière ces chutes, fantasmant sur la mystérieuse vie à l'abris des regards qu’il semble y avoir derrière ce "rid'eau" ("pensifs" pas "créatifs", hein).


Nous sommes plus que ravis d’avoir pu contempler ce spectacle et rejoignons nos nouvelles pénates brésiliennes pour y démarrer la suite (et fin !) de notre voyage par notre ultime étape : la mythique Rio de Janeiro.